Le voilier
Vous voulez acheter un voilier transportable ou vous renseigner sur leurs caractéristiques ?
Nous allons exposer ici les contraintes qui font un voilier transportable....
Les caractéristiques essentielles d'un voilier transportable
Pour satisfaire au programme le voilier doit être facile à transporter, à mettre à l'eau, et à mater. Donc respecter certaines contraintes.
- La contrainte du poids tracté : Afin de ne pas souffrir sur la route et sur la cale de mise à l'eau, le poids du voilier est limité par la capacité de remorquage du Véhicule (voir notice constructeur, carte grise). Pour le calcul il faut prendre en compte le PTAC de la remorque.
- La contrainte du tirant d'eau : plus le tirant d'eau est faible plus la mise à l'eau est facile. Lors des mises à l'eau, les roues de la remorque restent au sec afin de préserver les roulements de l'eau salée, seule l'extrémité arrière de la remorque pénètre dans l'eau (voir remorquage). 45cm de tirant d'eau maxi est une limite raisonnable car il faut que le voilier flotte avec l’étrave engagée sur le premier rouleau de la remorque.
- La contrainte de la mise sur remorque : pas d'arrête sous la coque: (du genre dériveur lesté) qui complique la mise sur remorque car ce sont de véritables marches bloquantes pour les galets de la remorque.
- La contrainte du matage : Le pied de mat est monté sur un axe (jumelles de mat), les haubans se tendent quand le mat se redresse en pivotant, seul l'étai est à crocher, tout le gréement (haubans, pataras, drisses.. restent à poste).
Au delà d'un voilier de 1T on dépasse les capacités d'un bon véhicule familial. Il faut une remorque à double essieux et un gros véhicule tracteur: le budget croît alors considérablement.

Un schéma et des photos pour résumer:


Beaucoup de voiliers sont qualifiés de "transportable". En réalité, quand on glisse sur une cale de mise à l'eau car le voilier est trop lourd, qu'on attend paaatiemment le grutier, que l'on perd une demi-journée à mater, alors le coté "transportable" devient très virtuel.


Fin d'hivernage sur la remorque, environ 1h pour le matage et la mise à l'eau d'un Microsail.
- le talonnage : un voilier échouable flirte souvent avec les hauts fonds, le talonnage est donc inévitable. Si la quille et le safran sont pivotant les dégâts seront minimes à nuls lors d'un choc.
- L'échouage : entendre une coque en plastique crisser sur des petits cailloux est insupportable. L'échouage sur une bonne semelle métallique est beaucoup moins stressant.
- gréement 7/8 : heureusement la plupart des petits voiliers sont en 7/8, non seulement, çà marche aussi bien, mais surtout les petites voiles d'avant sont plus facile à manœuvrer, moins encombrantes et moins chères.
- Insubmersibilité : c'est vraiment rassurant de savoir qu'on ne peut pas couler.
Quelques qualités supplémentaires utiles:
Sisi! il existe un voilier qui conjugue toutes ces qualités: le farr6000 en Nouvelle Zélande.
Exemples
- Microsail
- Micro challenger
- Neptune 550
- Gem 550
- Jouet 550
- Kelt 550
- Gib sea pico plus
- Serpentine
- Bahia 20
- Start 6
- Sunfast 17
- Sun fast 20
- Sun 2000
- Parker 21
- Blue djinn
- Agrion
- Miniou
- Dc20
- Bélouga
- Maraudeur
- Figaro5 et 6
- Cornish shrimper
- Dufour T6
- Skellig
Voici quelques voiliers qui entrent dans le programme (liste non exhaustive):
Le Bahia / Start6
Le Bahia a été dessiné par Philippe Harlé pour Jeanneau en 1984 (précédement start6). Ciblé promenade en famille, le Bahia se révèle très polyvalent, simple et facile à manœuvrer (gréement 4/5). Il est raide à la toile, et remonte aussi bien au près que les quillards équivalent ce qui est surprenant pour un dériveur lesté (le profil de quille démarre dès l'étrave, il y a ainsi continuité de la carène). Aux allures portantes, Dérive remonté, le voilier devient sage et accélère, de plus la quille longue procure une forte stabilité de route et supprime l'effet de pivotement au mouillage propre au dériveur intégral quand la dérive est remonté . La manœuvre de dérive est facile car elle est légère et profilée en fibre. L'échouage est stable sur la quille longue, et ainsi la coque n'est pas en contact avec le fond. L'emploi de béquilles reste nécessaire. L'intérieur est volumineux, la table pivote sur le puits de dérive pour se caler sur l'évier (et servir de table à carte) elle peut aussi se retirer pour servir dans le cockpit, le puits de dérive est discret les couchettes larges et confortable. Le cockpit est ergonomique et sécurisant pour des petits enfants (vive les cockpits fermés), il est aussi assez grand pour y dormir.
Les Défauts: la finition du chantier. Tout le vaigrage intérieur est en moquette (ce qui engendre poussière + humidité + moisie), j'ai donc tout refait en PVC (revêtement salle de bain). Rajouté des étagères tout le long de la coque qui permettent aussi de s'adosser. Le volume arrière bâbord est peu accessible. Le voilier n'est pas insubmersible. L'écoute de grand-voile gêne au milieu du cockpit. L'articulation de pied de mat est médiocre pour le matage. Pour la mise à l'eau: avec 42cm de tirant d'eau il faut une vraie pente de cale.
En conclusion: il convient bien au programme actuel: polyvalent (promenade, pêche, régates, petites croisières) avec des enfants.

A chaque mature sa voilure.