Le Remorquage
La remorque
c'est vraie, la remorque n'est pas un objet ludique. Mais si elle est bien adaptée et entretenue, le transport et la mise à l'eau se font sans difficulté, c'est même étonnant.
- La remorque doit être cassante à timon basculant pour permettre à l'extrémité arrière de la remorque de pénétrer sous l'eau, ainsi l'étrave du voilier à flot s'engage directement sur le premier rouleau. Des systèmes basculant à l’extrémité de la remorque sont fabriqué aujourd’hui.
- À notre niveau de poids: la remorque doit être freinée, avoir sa carte grise et son assurance.
Le véhicule
Le poids tractable maximum du véhicule est précisé sur la documentation constructeur et la carte grise.Il est interdit de le dépasser.
Un diesel est préférable car il a un couple maxi à bas régime. Le 4.4 est surtout utile pour ses petits rapports et l'adhérence sur la cale. On double quasiment la demande au véhicule avec une lourde remorque, il est raisonnable de limiter le poids remorqué à 85% des capacités du véhicule
Les permis en résumé: permis B si poids total avec charge(PTAC remorque comprise) < poids à Vide(PV du véhicule) et si le poids total roulant(le PTRA) < 3,5T < permis B96 <4,250T< permis E. Il se faut se référer au texte officiel.

BX et Microsail
En route
Avant le départ
- Equilibrer la charge, environ 40kg de poids sur la boule, cela évite le phénomène de lacet.
- Brider le bateau sur sa remorque à l'aide de bout, la remorque et le bateau ne doivent faire qu'un bloc (à cause des sautillements en route).
- Vérifier les feux de la remorque (fréquents problèmes de contact, spchiit au WD40 sur les prises), et que tout est bien fixé.
- Régler le rétroviseur pour distinguer les roues de la remorque.
Les dangers
- Le phénomène de lacets: la remorque vire brutalement de droite à gauche, et par sa masse peut entraîner l'ensemble. Ralentir doucement et revoir l'équilibre de l'ensemble (rajouter du poids sur la boule), ne pas atteindre la vitesse ou le phénomène commence particulièrement dans les descentes
- La distance de freinage double par l'augmentation de la masse. Il faut donc doubler ses distances, anticiper chaque arrêt en ralentissant progressivement.
- La remorque coupe les virages plus court.
La mise à l'eau
c'est ici que "s'authentifie" un voilier transportable.
- La cale doit être abritée de tout clapot, il y a un moment critique ou le bateau est moitié sur la remorque moitié immergé.
- Retirer la plaque de signalisation avec ses feux (sinon: bêtisier...)
- Descendre la cale jusqu’à ce que les roues de la remorque soient à la limite de l'eau, rajouter une cale derrière la roue de la voiture. Quille, safran, moteur relevé, timon basculant libéré , on pousse et hop, ça flotte.

On descend la cale les pneus à la limite de l'eau.

Remorque cassé ,le voilier descend, le tableau touche l'eau.

L’étrave sur les derniers galets sous l'eau.

Et voilà ! noter la cassure de la remorque.
Pour sortir le bateau: bien évidement en ordre inverse! mais de plus il est cruuucial de bien axer bateau et remorque.
Quelques astuces pour la remorque
- Pour le matage: une pièce en Y à la bonne hauteur fixée dans les jaumières de safran permettant de poser et de faire coulisser le mat à l'horizontal.
- Afin de réduire les fréquents problèmes de contact électrique, on peut accrocher la plaque de signalisation sur le tableau arrière du voilier et la relier directement par un seul câble à la voiture.
- Si la mise à l’eau est limite, on peut fabriquer une rallonge de timon en y glissant un profil inférieur avec un rouleau à l’extrémité.
- On peut en doubler la force du treuil avec un palan : une poulie crochée sur l’étrave du voilier et le retour du bout au niveau du treuil.
- Pour poser le voilier à terre ou le monter sur la remorque, on peut monter un rouleau à l’extrémité inférieure de la remorque qui assure le roulement sur le sol
- Lors de la mise à l’eau, la manivelle peut s’emballer dangereusement, on peut la remplacer par une amarre amarrée à l’étrave et tourné sur l’avant de la remorque.
- Si la mer est agité sur la cale, il est préférable d’avoir le voilier au sec (marée descendante) et de glisser la remorque dessous.
- Une voiture à suspension hydraulique reste toujours horizontale quelque soit le poids sur la boule. Le réglage de la suspension en position haute soulève l'avant la remorque ainsi le voilier descend plus facilement
- Pour une longue immobilisation ( hivernage ), les freins sont relachés car ils peuvent rester collés. La remorque posée sur des parpaings évite aux pneus de se déformer.
- Tous les ans reprendre les traces de rouille, graisser les rouleaux, passer du wd40 sur les prises (1h d'entretien évite de mauvaises surprises).
- Un cric hydraulique ou un bastaing en bois peut aider à soulever le voilier pour modifier son assise sur la remorque.
- On ne le répète jamais assez: il ne faut pas immerger la remorque dans l'eau. Sinon par la suite elle s'oxydera rapidement, les roulements, les freins se bloqueront, sans parler des branchements électriques.
Le bêtisier
- Mise à l’eau avec une faible pente de cale à vive eau descendante : m… y flotte pas le bateau.
- Bout de treuil qui casse: le bateau descend à toute vitesse, trou, bon on remonte et on répare.
- Rampe de feu mal fixé au départ : on la traîne sur la route par le câble électrique.
- Oublié de remonter le safran lors de la mise sur remorque : safran arraché.
- Crochet mal engagé : la remorque se décroche au démarage, réflexe frein, boum.
- Fin d'hivernage : les roues de la remorque sont bloquées: le frein à main est resté serré tout l'hivers, les patins de freins sont collés.
Le près serré; c'est 2x plus de chemin, 3x plus d'effort, 3x plus de temps... Avec une remorque ?