L'Équipement
Un randonneur transporte sur son dos tout ce dont il a besoin. Alors même sur un petit voilier on dispose de plus de rangement que nécessaire. On peut s'interroger sur les motivations qui poussent le plaisancier moderne à transformer son bateau en résidence secondaire tout confort et adapter son voilier à son rassurant mode de vie terrestre, plutôt qu'au milieu maritime.
L'espace disponible étant réduit sur un petit voilier, il faut satisfaire en priorité les besoins essentiels, en recherchant les solutions les plus simples et fonctionnelles qui présentent le minimum d'encombrement et de poids. Au niveau du matériel, on se rapproche de ce qui se fait pour le camping et la randonnée. Avantage non négligeable: le matériel portable permet de tout préparer à domicile et de vider le bateau après son utilisation, voir de l'utiliser pour d'autres activités.
Les couchettes
En tout premier lieu, pouvoir dormir confortablement. Elles sont assez longues si sur le ventre vous ne touchez pas les extrémités, assez larges si les épaules reposent nettement à l'intérieur.
- Couchage: pour ne pas avoir la sensation de dormir dans un sac de couchage, on y insère un drap cousu en deux (sac à viande). Oreiller. En présence de ronfleur: boules quies.
La cuisine
- L'évier: à voir le nombre de plaisanciers qui font leur vaisselle dans le cockpit ou sur les pontons, on se demande quel est leur utilité. La bassine est d'utilisation plus pratique dans un cockpit auto videur pour laver égoutter et rincer, et préserve l'intérieur du voilier.
- Le gaz: un petit camping-gaz est la formule la plus pratique, on trouve facilement des recharges (le 904=30h pour 3000W), ne pas oublier un réservoir de rechange( un ptitdèj froid, c’est pas terrible).
- Briquet à embout long: parce que dans une ambiance humide les allumettes s'imbibent et ne s'allument plus.
- La vaisselle: en plastique incassable et emboîtable pour le rangement dans un minimum d'espace (rayon camping-rando). Une petite et moyenne casserole avec couvercle, une bouilloire, une poêle a frire. Le produit vaisselle concentré fonctionne bien.
- La table: la plupart du temps elle encombre l'espace réduit du voilier . Démontable elle permet de libérer l'espace central et la circulation, elle se monte au choix, soit à l'intérieur, dans le cockpit ou comme table à carte. Elle peut se ranger sans gène à plat sous une couchette.
- L’alimentation: On privilégie les aliments ayant une bonne conservation, rangés dans un caisson frais, voici quelques idées :
- L’eau: en bouteille d’eau minérale, saine et plus facile à stocker que les bidons. Pour économiser l’eau douce on peut cuire avec 1/3 d’eau de mer.
Lait en poudre, café en poudre, beurre en barquette, pain de campagne, céréale, soupe en sachet, riz, pâte, lentille, patate, ognons, œufs, thon en boite, sardine, conserve, salade en conserve, pâté, saucisson sec, jambon crue, bolognaise en boite, crêpes, fromage, fruit sec, pommes, bananes, tomates, biscuit, chocolat, gâteau sec, crêpes bretonnes (ca c'est culturationnel).
Les vêtements/ le confort perso
- Ciré: légers en poids pour être mobile. On peut éviter les machins multicolores avec beaucoup de coutures, car les coutures se déforment et finissent par laisser pénétrer l'eau, lui préférer le thermocollé étanche (comme les pêcheurs, ce n'est pas par hasard). On doit pouvoir y passer un bout de sécurité comme harnais pour s'amarrer court. Les vestes flottantes ne sont pas nécessaire si on se double d'un:
- Boléro: flottant que l'on peut gardé même quand il fait beau et que l'on a retiré le ciré, ainsi non seulement la sécurité est plus étendu mais le coût total ciré-boléro est bien moindre.
- Pantalon de ciré: mêmes conseils que pour la veste.
- Bop: qui s'enfonce profondément et protège l'arrière du cou du soleil.
- Lunettes de soleil: fortes polarisées avec protection latérale à cause de la réverbération et du vent .
- Petite serviette: pour mettre autour du cou et qui empêche les méchants embruns de pénétrer dans le ciré puis de ruisseler lentement le long du dos... breuuuh!
- Bottes: en plastique doublé à l'intérieur avec de la néoprène, je n'ai jamais eu froid au pied. Pour l’été des bottillons car si on se blesse on cicatrice très lentement dans l’eau de mer.
- Gel de douche à l’eau de mer: permet de se laver à l’eau de mer.
- Pince à linge: pour accrocher , sécher. Et aussi garder les cartes pliées.
- Boite à pharmacie: ne pas oublier d'y rajouter la crème de protection solaire.
- Le taud de cockpit: il augmente considérablement l’espace et le confort du bateau si les conditions sont défavorables (vent ,pluie, soleil). En PVC bien étanche si on dort dessous, ce qui est mon cas.
- Le WC: Le seau, le WC chimique, les toilettes du port.
- Le matériel électrique Portable: Le matériel électrique est de préférence choisi pour fonctionner avec les lr6-AA pour faire léger, simple et utiliser un mini chargeur.
- Les piles: inconvénient : 1000 fois plus cher que les accus pour l'électricité fournie. Avantage : plus sur et conserve la charge très longtemps par rapport aux accus. Par conséquent il faut prévoir un jeu de réserve pour la sécurité, les piles alcalines et surtout au lithium sont les plus performantes et conservent leur charges beaucoup plus longtemps si inutilisées.
- Les accus: les LR6-AA font environ 2500mA au mieux actuellement. On se munit d'un chargeur avec adaptateur de prise type camping pour les pontons. Par précaution, conserver les piles et accus dans une boite en plastique étanche. Je n’ai toujours pas trouvé un chargeur solaire efficace.
- Batterie portable: on trouve des 12V/20A de démarage avec prise allume cigare+usb dans les magasins de voiture.
- L’éclairage: Les lampes à led se sont imposées par leurs grandes autonomies . 3 lampes pour 3 emplois: lanterne pour l'intérieur à éclairage large, lampe torche pour la distance, lampe frontale pour garder les mains libre pendant les manœuvres (au rayon camping randonnée, Peltz). Elles doivent évidemment être étanches.
- Le GPS: on préfère le modèle avec la + grande autonomie, soit le plus simple avec 2 accus, On utilise souvent fonction cap fond et vitesse fond en navigation, dans son sac étanche.
- Le téléphone portable: fonctionne très bien en mer, on peut consulter la météo marine en texte via le wap : http://mobile.meteofrance.com , le numéro sécurité : 112. Quiz: Quel célèbre navigatrice fut sauvée par son portable étanche ?
- Une petite radio: à grande autonomie, pour améliorer la qualité de réception ont peut mettre en contact l’antenne avec un hauban.
- La VHF: je dois reconnaître qu’elle ne m’a que rarement servie, surtout pour écouter les infos du comité de course.
Ce qu'il faut absolument éviter: des cirés pantalon-veste en une pièce, car il faut nager avec la masse d'eau qui y est enfermé: ce qui est impossible. Je vous laisse deviner la suite, ouvrir le ciré et s'en séparer sous peine de couler ( cette expérience est effectivement arrivé à un de mes équipiers).
Chaussures: tennis de salle de sport, short, pantalon léger, sweat, polaire, les jeans séchent mal...

Echouage à l’Ile de Batz.

Le GPS bien protégé dans son sac étanche sur tableau arrière du cockpit, + 2 accus près à l’emploi.

vhf, gps dans leurs sacs étanches fixés par une élastique, lampe torche et frontale, chargeur solaire pour accu.
l’équipement du voilier
- Le moteur hors bord: choisir un arbre long, ainsi l’hélice sort moins dans les vagues. Une hélice de traction pour une vitesse de 5kt environ, une puissance 1ch par 200kg de déplacement suffit car on est limité par la vitesse de carêne, et trop de poids sur le tableau arrière fait traîner de l'eau. En général un moteur de 4ch doit suffire. Certains moteurs ont 2 alimentations: nourrice extérieure (20 litres) qui garanti une nécessaire autonomie sur le voilier et un petit réservoir intégré qui permet de l’utiliser occasionnellement sur l’annexe.
- L’Aviron: un bon aviron suffisamment long et démontable en 2 parties pour le rangement. Je godille à la vitesse record de 3nd et ca ma bien servi en panne de moteur.
- Un foc à ris: en tête à faible recouvrement (pour le Bahia : 9m2 arisé à 5m2) permet de naviguer dans toutes les conditions, sans changer de voile d’avant, en conservant un bon rendement au près (relativement aux enrouleurs évidemment, plus simple,leger et beaucoup moins cher).
- Ecoute de foc: munie d’une erse à bouton pour changer rapidement de point d’écoute.
- La grand-voile: à 3 ris, dans la piaule, je préfère naviguer sous GV seule car j’ai une meilleure maîtrise du voilier, notamment pour remonter au vent.
- L'annexe: les annexes de type Sevylor sont légères peu encombrantes et peu onéreuses pour ce programme mais restent fragiles, une annexe de type AX2 est une autre alternative mais plus coûteuse. Un petit voilier on s’échoue beaucoup et à proximité immédiate du rivage, l’annexe sert essentiellement pour de petits trajets.(astuce : les kit de réparation pour pneu de vélo fonctionnent sur l’annexe). Un sac étanche est le complément utile pour les trajets en annexe, surtout avec des gamins grrrr.
- Les ancres: ne pas lésiner, on dort mieux en confiance. Plus une légère pour ancrer sur l'arrière ou en secours
- Le sondeur: avec une drisse en rab marquée tous les mètres et un plomb de pêche à l'extrémité, précis et renseigne sur la nature des fonds. Dans les faibles profondeurs (<50cm) le fond est visible le voilier se tracte à pied. Ca surprend toujours les gros plaisanciers.
- Les jumelles: d'agrandissement 7x ou 8x maximum, car au delà ça bouge de trop.
- Gaffe télescopique: courte quand elle est rangée, longue en service. A l’autre extrémité, j’ai emboîté une mâchoire de tangon pour tangoner rapidement le foc.
- Les élastiques: pour fixer tout objet (vhf, gps, bouteille, cartes...). Avec 2 trous dans une cloison, une élastique les joignants et 2 nœuds en 8 à l'arrière des cloisons.
- Sandow à crochet: on en use et abuse pour tout fixer, étouffer, ferler les voiles, écarter les drisses du mat, retenir la bôme, régler la barre avec 2 tours mors et les crochets fixés de chaque coté du cockpit (cela permet de continuer à barrer sous tension).
- Le stick: qui peut se bloquer dans le prolongement de la barre et en permet le contrôle tout en manœuvrant sur l’avant du cockpit.
- Le taud de grand voile: protège la grande voile des UV du soleil et de la lune, sinon le tissu finit brûlé et craquant. (un simple sac de grand-voile en tube fait l’affaire).
- La caisse à outil: pince multiprise, pince étau, clé à molette, tournevis, lime, marteau, scie à métaux, cutter, couteaux, dégrippant WD40, aiguille+fil à voile. et du rab en manille, écrou, scotch résistant de réparation, bout, kit pour l’annexe.
- Pince multifonction type Leatherman: plus pratique que les démanilleurs.
- Masque de plongée: bien utile si problème.
- Bout: pour à un amarrage long et des petites bricoles.
- Caisses en plastique emboîtables: permet de tout préparer chez soi par thème, une fois leur contenu rangé dans le voilier on les emboîte et donc pas de perte de place.
- Boite en plastique étanche genre Tupperware: pour protéger de l'humidité les outils, les papiers etc.
- Rouleau essuie-tout: à haute densité (6 rouleaux en 1) pour l’espace.





Stick, sandow, élastiques.

Pour finir le plus utile: supprimer ce qui ne sert à rien sur le bateau et que l'on garde au cas ou.., on est toujours surpris.
Celui qui s’est préparé tôt pour la nuit n’est pas surprit par les ténèbres.